Conférence « De la mer à la Lune »
Dimanche 13 octobre de 10h30 à 12h
Scène en Grand Pic Saint-Loup
Entrée libre, tous publics

« De la mer à la Lune »
Le premier animal élevé et consommé dans l’espace pourrait bien être un poisson. L’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (l’Ifremer de Palavas-les-Flots) et le CNES (Centre National d’Études Spatiales) avancent ensemble sur un singulier projet d’élevage de poissons d’aquaculture en milieu spatial. L’enjeu d’une autonomie alimentaire partielle, dans les résidences lunaires ou martiennes, est immense et va déterminer la réussite de l’implantation de l’humanité en dehors de son berceau terrestre. Le programme Lunar Hatch propose de féconder des œufs de poissons d’aquaculture sur Terre, et de programmer l’éclosion sur la base lunaire après une mission spatiale de plusieurs jours au stade d’embryon. Le poisson est un excellent candidat « fishonaute », mais dans un environnement différent de l’océan, les questions d’ordre biologiques sont multiples. Liant l’océan terrestre à l’exploration spatiale, Cyrille PRZYBYLA présentera la genèse et les premiers résultats du programme Lunar Hatch».
Cyrille Przybyla est biologiste marin à l’Ifremer, au laboratoire « Adaptation et Adaptabilités des Animaux et des Systèmes d’Élevage » de Palavas-les-Flots et rattaché à l’UMR Marbec (MARine Biodiversity Exploitation and Conservation). En complément de son cursus à l’université de Montpellier en master en Bioressources aquatiques et de son doctorat en Sciences de la mer, il est diplômé de l’observatoire de Paris en Mécanique céleste, et a suivi un programme d’études spatiales à l’International Space University. Il est l’initiateur du programme Lunar Hatch (éclosion lunaire en anglais) qui a pour ambition de développer une aquaculture spatiale sur une future base lunaire.


Son cursus professionnel l’a orienté vers l’étude de la physiologie de la reproduction et de l’alimentation des poissons, mais aussi vers la mise en œuvre de systèmes de production de microalgues marines. L’ensemble de ses compétences contribuent à conceptualiser des boucles de productions aquatiques circulaires à « zéro rejet » dans l’environnement, en privilégiant le recyclage des déchets issus des poissons d’aquaculture dans une cascade trophique marine.
©G. Dutto-IFREMER)
