Les quatre concertos composés par le célèbre prêtre et compositeur Antonio Vivaldi au 18ème siècle sont parmi les morceaux de musique baroque les plus connus du public. Cet hymne universel à la nature, à travers l’évocation grandiose des quatre saisons de nos climats (encore) tempérés — printemps, été, automne, hiver — constitue une œuvre majeure de la musique classique occidentale.

Âgé de 47 ans lors de leur écriture, Antonio Vivaldi fait preuve d’innovation en composant ces concertos sous la forme moderne : un violon soliste jouant avec un orchestre de chambre (deux violons, un alto, un violoncelle), contrastant avec le concerto grosso baroque pour ensemble musical de l’époque. Les concertos ont été publiés en 1725 : cette année marque le 300ème anniversaire des Quatre Saisons !
Ci-contre, un portrait présumé être celui d’Antonio Vivaldi en 1723, exposé au musée international et bibliothèque de la Musique de Bologne.
L’œuvre est accompagnée de quatre sonnets attribués au compositeur décrivant le déroulement des saisons. Sur la partition, le compositeur précise les correspondances avec les poèmes, explicitant même certains détails sonores (aboiements, coucou, tourterelle, pinson…). Elle a été jouée publiquement pour la première fois en 1728 à Londres et à Paris, avant de tomber dans l’oubli jusqu’au milieu du XXe siècle.
« La confrontation entre l’harmonie et l’invention, couverture du recueil de 12 concertos, dont les quatre premiers sont les Quatre Saisons, conservé au .musée international et bibliothèque de la Musique de Bologne.

Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de concerts, d’enregistrements, de films, de publicités, et même de tonalité téléphoniques d’attente qui font entendre un extrait du printemps ou de l’été, plus rarement de l’automne ou de l’hiver, du génial compositeur.
L’interprétation que nous offrira le Quatuor Aurores, le 10 octobre sur la Scène en Grand Pic Saint-Loup, célèbrera les 300 ans d’une œuvre immortelle et contribuera à nous sensibiliser à la beauté et la fragilité de notre climat dont les saisons sont aujourd’hui chamboulées par le réchauffement global.
